Aucune séparation entre les lits de camps recouverts de bâches plastiques pour ces hommes, femmes et enfants regroupés dans un ancien hangar: au centre de traitement du choléra de la commune de Carrefour, près de Port-au-Prince, les malades ne disposent d'aucune intimité.
Consciencieusement, Djelile Pierre nourrit à la seringue sa fille de 5 ans, hospitalisée depuis trois jours. "Je ne croyais pas qu'elle allait survivre" raconte la jeune femme de 24 ans. "Elle est encore très faible et refuse d'avaler toute nourriture".
Faute d'avoir