Les murs jaunâtres de son petit bureau sans luxe ne contrastent point avec l’image du personnage. Entre des paperasses et l’écho des voix des potaches, Victor Benoît colle aux basques de son école comme le sparadrap à la barbe du capitaine Haddock. Le fond de crâne glabre, les yeux balbutiants, chemise mauve guayabera, il nous entraîne dans l’intimité d’une vie dont l’humilité est le moteur. Non, dans plusieurs vies. Avec lui, il y a eu une vie enseignante, une vie politique ; chacune son lot d’histoires, de souvenirs imprécis. La première l’a