C’est avec un talent de peintre initié au « pouvoir du langage » que Lyonel Trouillot livre ses tableaux de la vie haïtienne dans son dernier roman, Kannjawou, tableaux dont les couleurs vives et les contours précis font contraste avec la tonalité grise du lieu principal où se passe l’action, la bien nommée rue de l’Enterrement, à cause de sa proximité avec le cimetière.
Quant au mot « Kannjawou », qui sert à désigner la fête dans la culture populaire, il renvoie dans le livre à un bar à la mode où se retrouvent les employés des instituti