Littérature, injustice et conjoncture

Les temps sont peut-être bons pour les auteurs, mais le sont-ils pour la littérature ? Dans le passé, elle avait pris sur elle, sans conflit avec l’esthétique, d’interpeller l’humanité sur les injustices qui font le monde ou la douleur du monde.

Antoine Lyonel Trouillot
Par Antoine Lyonel Trouillot
14 mars 2016 | Lecture : 3 min.
Les temps sont peut-être bons pour les auteurs, mais le sont-ils pour la littérature ? Dans le passé, elle avait pris sur elle, sans conflit avec l’esthétique, d’interpeller l’humanité sur les injustices qui font le monde ou la douleur du monde. Elle n’arrivait pas à tout dire, tout montrer. Mais elle ne reculait pas devant cette difficulté, et un grand nombre d’écrivains partageaient cette exigence éthique de donner à voir et à entendre les conditions d’existence des dominés et d’exprimer leur révolte ou leur abattement. C’est Gavroche et Cos
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