Mardi 5 janvier 2016. Le vent semble être à bout de souffle. A l’horizon jauni, la mer perd peu à peu de son bleu. Le jour s’en va, le pas presque aussi lourd que la construction de la première phase du mémorial aux victimes du séisme du 12 janvier 2010, entamée depuis au moins deux ans, non loin de St-Christophe (Titanyen), à l’entrée nord de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti. Sept jours avant la cérémonie officielle pour se souvenir des morts, souligner la force de la vie, écouter des officiels ressasser des vœux pieux de vivre autrement,