Quand Gary Conille, Premier ministère éphémère, est éjecté par un président Michel Martelly soupçonneux, Laurent Lamothe, son ami et homme de confiance, a marché d’un pas décidé vers la Primature et le ministère de la Planification après un passage à la chancellerie.
Pendant l’incontournable exercice de ratification de sa candidature et de la déclaration de la politique générale, les couloirs du Parlement, pour citer Anacasis Jean Hector, un sénateur bout-en-train et atypique, ont été investis par des hommes avec des attachés-cases. La voix ér
Conjoncture
Charge et décharge, la République vole très bas
« Irrégularités majeures » sur un échantillon des comptes gérés par Laurent Lamothe au MPCE a révélé un rapport assez chiche de la CSC/CA. Pourtant, la commission met en lumière le cas de la firme d’un député qui a décroché un contrat auprès du MPCE sous la rubrique des fonds communaux dont l’usage révèle d’autres pratiques irrégulières. Pour la Primature, alors que Laurent Lamothe crie que les conclusions sont favorables, le président de ce qui reste du Sénat, Andris Riché, a confié au journal que l’année 2014 n’a pas été auditée. La question sur les rapports des TPTC, du MARNDR, du FAES pour justifier plus de 3 milliards de gourdes d’après-Sandy, la période d’urgence est accessoire, considérant le fait que le Parlement, particulièrement le Sénat, n’a jamais validé les dépenses effectuées. Quand Laurent Lamothe n’évoquait pas des contraintes au niveau de son agenda pour rendre des comptes, des sénateurs indélicats ont fait vivre leur grande inélégance à des ministres venus s’expliquer dans cette république où l’on vole très bas.