Livres/récension

Emmelie Prophète ou les figures de l’altérité

Née à Port-au-Prince, Emmelie Prophète est poète et romancière. Elle explore les territoires de la solitude, du voyage, du silence et du désir dans son quatrième roman, Le bout du monde est une fenêtre, paru aux éditions Mémoire d’encrier, en février 2015, à Montréal. Dans ce roman initiatique, elle évoque le rapport à l’autre à travers les yeux de Samuel, un orphelin d’origine modeste, et de Rose, une adolescente de souche bourgeoise élevée à Turgeau. Voilà donc un roman éponyme dans lequel les rapports entre les personnages renvoient à l’altérité et à la différence.

Jobnel Pierre
Montréal, 11 avril 2015
Par Jobnel Pierre Montréal, 11 avril 2015
30 avr. 2015 | Lecture : 7 min.
Par Jobnel Pierre Le bout du monde est une fenêtre se déroule dans une atmosphère opposant la ville à la campagne par la mise en texte de Samuel, huit ans, originaire du village de Suzanne. À la mort de sa grand-mère Vérila, le gamin, comme tant d’autres jeunes, décide de quitter le village sous le regard impuissant d’Annonce, un homme étrange, solitaire, un voisin pour qui il a beaucoup d’estime et de respect. Le vœu d’Annonce est que Samuel ne devienne pas un domestique de la femme du pasteur Edgar, celle qui a secouru la vieille Vérila à l
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