« Je devais savoir. Je voulais voir à quoi ressemble le jazz. »
Robe noire, cheveux crépus, sac en bandoulière, elle se fraye un passage entre ces quelques chaises vacantes pour prendre la sortie. Ses yeux s’allument dans la pénombre. L’inquiétude qui traverse son regard ne se masque pas. La soirée, a-t-elle été déconcertante ?
« J’ai gaffé, confie rapidement la petite de 17 ans. J’ignore ce qui m’attend à la maison. Quand j’ai appris sur Facebook que la Fokal accueillait le jazz, j’ai demandé à mes parents la permission de sortir mais ils o
Les curieux du jazz
Ils prennent place. Se détendent. Ils embrassent du regard la scène Barbancourt dressée en plein air à l’arrière-cour de la Fokal, baignée de lumières, remplie d’instruments. Ce lundi soir, des centaines de spectateurs applaudissent le jazz. Ils recueillent les vibrations de Chardavoine, Sébastian Jordan, Ranee Lee. Ces têtes d’affiche venues d’horizons divers, notamment des USA, du Chili, du Canada. Des effluves coulent. Pour avoir écouté du haitian jazz, du funk, du swing; pour avoir dansé le rara avec Follow Jah, des curieux se libèrent. Ils font provision de souvenirs...