La femme entra dans le bureau de René Ouari, son parfum prenant possession de la pièce avec une agressivité telle que le patron de la SAD craignit sur le coup une crise d’allergie. Il respira quelques secondes avec peine, incommodé par l’odeur et aussi quelque part subjugué par la beauté de sa visiteuse. Elle était grande, mince, habillée avec une éclatante sobriété et sa chevelure taillée à la garçonne lui rappelait une James Bond Girl. Ce qui plaisait à René Ouari, c’est qu’elle puait le fric à mille lieues. Elle devait être la vitrine de la