Dany Laferrière
C’est l’écrivain Antonio d’Alfonso, un ami commun, qui m’a envoyé un mot gorgé de larmes. La mort de Ghila m’a atteint à Paris, une ville qu’elle aimait beaucoup, comme elle aimait aussi La Havane, Tanger et Port-au-Prince. Malgré sa longue maladie, je n’avais pas pensé à sa mort. Ce n’était pas son genre de mourir. Je l’ai vue il y a peut-être deux mois à l’Hôpital juif de Montréal, dans un état déplorable. Deux semaines plus tard, elle recevait chez elle quelques amis à dîner. On parlait de tout, sauf d’Israël. C’était sa ble