Par Claude Bernard Sérant
Le cœur d’Haïti battait aux Gonaïves. Les jours et les nuits se confondaient dans l’esprit du carnavalier. Les 2, 3 et 4 mars avaient le goût du mardi gras. Il n’y avait qu’une nuit, une nuit de plaisir qui blanchissait au soleil de la cité de l’indépendance. Long et réjouissant était le temps du plaisir dans une ville qui ne dormait jamais. Placé sous haute sécurité (1 300 agents de la Police nationale d’Haïti déployés), la ville s’ouvrait à la fête comme un rêve éveillé. Le natif de la ville d’Emeline Michel ne vou