Il y a des artistes
Poètes, musiciens, diseurs
Avec leur chapeau en paille
Leur chemise d'occasion
Et leurs chaussures trouées
Qui se rendent à l'église
Pour se moquer de dieu ou du diable
Ils aiment l'odeur d'un mégot que l'on fume
Les robes brunes tachées de vin bleu
L'extase d'un verre vidé
Et ils se foutent de cette moralité des hommes
Ils admirent les châteaux de sable
Et dessinent leurs noms sur un mur de brouillard
qui fait penser à l'hiver
Quand on est en vacances d'été
On dirait des poètes d'ivresse
Des musiciens de b
Des artistes du monde
Il y a des artistes Poètes, musiciens, diseurs Avec leur chapeau en paille Leur chemise d'occasion Et leurs chaussures trouées Qui se rendent à l'église Pour se moquer de dieu ou du diable Ils aiment l'odeur d'un mégot que l'on fume Les robes brunes tachées de vin bleu L'extase d'un verre vidé Et ils se foutent de cette moralité des hommes Ils admirent les châteaux de sable Et dessinent leurs noms sur un mur de brouillard qui fait penser à l'hiver Quand on est en vacances d'été On dirait des poètes d'ivresse Des musiciens de bordels Des diseurs d'aventure Leurs histoires sont toujours Une nuance de nostalgie et de rêve Une peinture de mélancolie et d'amertumes Il y a des artistes que l'on flatte Il y a des artistes flatteurs Il y a des artistes que l'on méprise Il y a des artistes méprisants Il y a des artistes amoureux Il y des artistes mal aimés Il y a des artistes qui voudraient qu'on les invite Même à titre d'infâmes Et d'autres qu'on attend au spectacle Mais qui vont se saouler dans leur taudis Il y a des artistes qui sont cons Et d'autres qui jouent aux cons Il y a des artistes qui aiment voyager Voir d'autres paysages S'alarmer à la vue d'autres misères Pleurer de joie au frétillement d'un arbre Ecouter la mer dans un concert De fantômes de réfugiés Se mouiller sous les pluies saisonnières Se brûler au soleil des vacances La terre n'est pas à eux Ils ont envie de la mettre sur du papier Avec des mots sales Ils s'énivrent à l'harmoniser en Chanson de guerre De la caricaturer sur les barricades en carton de la cité De la sculpter en scène de jongleurs Il y a des enfants au sourire idiot Des veuves en cicatrices de beauté Des amoureux confus Des vieux aux cheveux enneigés Pour une crépuscule à la chandelle Avec des artistes du monde.
Par Chériscler Evens (Boukman)
Etudiant en sociologie à la Faculté des Sciences Humaines.
boukman0000@yahoo.fr
06 juil. 2006 | Lecture : 2 min.