Depuis quelques années, un laisser-aller général, à tous les niveaux, a pour résultante une dégradation accélérée de l\'environnement naturel, social et économique dans lequel vit la majorité de la population. Du seuil de la misère, nous progressons à grande vitesse vers la pauvreté absolue et nos villes sont en passe de devenir irrécupérables. Si Port-au-prince, notre capitale centralisatrice, est devenue, au fil des années, le symbole même de l\'anti-urbanisme avec son développement anarchique et sa bidonvillisation institutionnalisée, les villes de province ne sont pas mieux loties, à quelques exceptions près. Ces quelques villes qui arrivent à résister stoïquement, parviennent à le faire parce que leurs habitants ont émigré vers des cieux plus propices à leur épanouissement socio-économique. Qu\'adviendra-t-il d\'elles lorsque le processus de décentralisation, qui est inévitable, sera enclenché ? Quelques professionnels de la construction et de l\'urbanisme se sont penchés sur le problème et nous offrent une solution qui pourrait changer notre façon de vivre et nous apporter environnement social.