La misère séculaire et chronique de notre pays en fait un terrain propice à toutes les tragédies. Le tremblement de terre de 2010, qui a particulièrement ravagé le département de l’Ouest, a été un rappel violent des normes de construction et de préservation. Ce n’est pas pour autant que les constructions se sont faites différemment après et ce que nous avons perdu de patrimoine semble l’être définitivement. 10 ans après le séisme, les ruines s’érodent. Se taire est la tactique tacitement adoptée pour alimenter le désastre mémoriel.