Blessé, brûlé, mutilé, meurtri, il ne baisse pas les bras. Stoïque dans sa lutte pour sa survie, il ose encore espérer que ceux qui l'aiment et qui le comprennent se battront à ses côtés dans ce qui risque d'être sa dernière bataille. Inconscience, insouciance, mauvaise foi, irresponsabilité, démagogie, rapacité assassine, rien n'a encore pu l'abattre. La tête haute dans l'adversité, il protège ses enfants et s'appuie sur le bras de ceux qui refusent d'accepter sa fin prochaine. Inéxorable destin dont le cours pourrait pourtant être changé si et seulement si... Citoyens, la patrie est en danger ! Le Parc La Visite se meurt ! La Forêt des Pins crève ! Notre amazonie trépasse, et nous avec ! Tous ceux qui sont morts à Mapou et à Fonds-Verrette, la page est déjà tournée. Plus personne ne pourra leur expliquer qu'il sont des victimes directes du déboisement du Parc La Visite, de la Forêt des Pins. Tout ce qu'il reste à leur offrir est une messe du souvenir, s'il existe encore dans ce pays des hommes de mémoire et de devoir. Pour ceux qui, comme le roseau, plient mais refusent de casser, la bataille ne fait que commencer.