Sous un soleil de plomb, Nadine Jean-Baptiste*, debout en face du portail du Pénitencier national, guette l’arrivée d’un agent d'APENA pour négocier. Depuis l’arrestation de son mari pour tentative d'assassinat, certains agents lui mènent la vie dure. « Presque chaque semaine, je verse régulièrement une somme pour que mon mari ait un traitement plus ou moins privilégié. La contrepartie est d'ailleurs diverse et variée : portable, nourriture, douche régulière, absence de rapports d'incident. J’ai déjà dépensé environ 75 000 gourdes