Un passeport, « la dernière chose que j'attends de ce pays avant de m'en aller »

Les Centres de réception et de livraison de documents d'identité (CRLDI) créés par l’administration Moïse / Lafontant présentent l'allure d’un camp punitif. Initialement, ils avaient pour fonction de faciliter l’accès au service de demande et livraison de passeports. À présent, ce sont des lieux d’attroupement. Une foule de personnes désabusées supportent tous les jours les incommodités de ces centres. Les modifications de la taxe pour l’obtention d’un passeport à partir du 1er octobre ont fait grossir les files d’attente cette semaine.

Ricardo Lambert
Par Ricardo Lambert
29 sept. 2017 | Lecture : 4 min.

L’épreuve est pénible. Ce n’est qu’un document de voyage. Toutefois, des gens se saignent au quatre veines pour l’avoir. Les places, même si elles ne mènent nulle part, sont très disputées. Aucune considération n’est accordée à l’âge ou à un handicap. Ces scènes dignes d’un film où des gens affamés se battent pour quelques miettes se produisent simultanément dans les centres de réception et de livraison de documents d'identité à Delmas 31 et à la rue Lamarre (Port-au-Prince, Champ de mars). Au bureau central, à Lalue, c’est le calme plat. De

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