Le Nouvelliste : Depuis quelque temps, et plus particulièrement depuis le départ d'Aristide, le Canada paraît très préoccupé par la situation sociopolitique haïtienne. On sent les effets produits par son action même limitée pour la transition du pays vers la démocratie. A tout prendre, la coopération canado-haïtienne se veut solide, cohérente et porteuse. C'est également votre point de vue, Monsieur l'Ambassadeur ?
Claude Boucher : Comme l'a si bien dit le Premier ministre Paul Martin, le Canada est en Haïti pour la durée. Il y a un consensu
Canada / Haiti/Coopération
Une "présence solide et indéterminée"
Selon la Résolution 1529 de l'ONU, le Canada se trouve dans une position privilégiée pour jouer un rôle moteur dans le règlement de la crise haïtienne pendant les prochaines années. L'aventure qui se veut déterminante « n'aura nullement l'allure d'une occupation ou d'une mise sous tutelle du pays », assure l'Ambassadeur du Canada en Haïti, M. Claude Boucher. Au cours d'une entrevue avec notre rédacteur Robenson Bernard, M. Boucher a dessiné des contours précis de la coopération Canado-haitienne. Il a mesuré avec importance les défis et enjeux du moment et le rôle de leadership que son pays se propose de jouer dans le processus d'institutionnalisation de la démocratie en Haïti.
Par Le Nouvelliste
29 avr. 2005 | Lecture : 11 min.