Au Champ de Mars un matin de juin, deux jours avant Livres en folie. Le vent chaud tournoie sous un ciel bleu pâle, pose ses lèvres sur quelques visages. Cette place publique, agora de la capitale, est clairsemée. Il n'y a pas de bruit. La seule "agitation", l'éclat de rire d'un écolier à bicyclette. Le bonheur du gosse raconte la fin de l'année scolaire, les vacances à venir et surtout la liberté. Il multiplie ses tours au pied de l'estrade, un monticule sur lequel trône la statue de Papa Dessalines à cheval. Si l'empereur chevauche l'éternité