Ne supportant plus l'incertitude, je m'écarte subtilement de ma famille pour entrer doucement dans cette chambre où les spécialistes s'efforcent de sauver Staël. Je les observe en silence. Chaque visage montre à sa manière une révolte impuissante. Les muscles qui se contractent douloureusement, pathétiquement, ce corps de Staël perforée de tubes de drainage nécessaires à sa survie, ces êtres impuissants malgré leur science resteront longtemps gravés dans ma mémoire.
Je m'approche du docteur Saint-Arnaud et pose une main suppliante sur son