Poésie

La femme entre Dieu et l'homme

Imaginons que l'homme dans sa folie cynique Arrive à mettre au point une arme chimique Qui, disséminée dans l'atmosphère Extermine en quelques heures Tous les éléments femelles de la race humaine Sans provoquer la moindre injure Aux éléments mâles! L'humanité, alors, se verrait être destinée A s'éteindre lentement, mais sûrement Dans moins de cent ans L'Homme se retrouverait seul Comme au premier jour Cette fois dans le désert d'Eden Et l'écho de son appel A la recherche d'une compagne Ne sera plus entendu Son identité sexuelle qui, jusque-là Etait le pivot de toute sa fierté Deviendrait une virtualité! Si, au contraire, cette arme éclair Devrait rayer de la liste Des êtres vivants sur terre Tous les êtres mâles de notre espèce Sans aucune atteinte à l'élément femelle Respectant son intégrité corporelle Voire même la barrière placentaire Alors, avec la garantie De l'effet à court terme De cette arme "androphage" L'humanité pourrait respirer et espérer! Oui, durant les neufs mois Qui suivront ce "déluge" De petits bouts d'hommes tous orphelins de père, naîtront De cette nouvelle pépinière d'Adam Comptant avec le génie du temps Des générations refleuriront, moins laides Grâce à la gardienne de l'humanité Le grenier du genre humain La porteuse de vie: La femme! Femme, crois-moi! Si j'avais à renaître Avec le pouvoir de choisir Mon identité sexuelle Il est certain que je n'hésiterais pas A opter en bonne et due forme Pour être: Un homme! Pour pouvoir me blottir tendrement Dans le sein de celle où j'ai germé Me nourrir affectueusement De son lait incomparable Qu'un grand nombre, aujourd'hui Juge démodé Me mettre à l'école de celle qui m'apprendra A donner la priorité aux soins intérieurs Pour mieux vivre et mieux apprécier Cet élan innocent Et sans travestissement De mon coeur d'adolescent En quête d'infini Vers cette fille de quatorze ans Qui, je ne sais par quelle magie M'empêche de déglutir M'interdit de dormir Et dans un regard ou un rien Me fait respirer en batracien! Quand viendrait l'âge des folies Et des grandes aventures Je dompterais mon coeur J'ennoblirais mon âme A ne tromper ni abuser D'aucune femme D'aucune femme Qu'elle soit la plus gentille Qu'elle soit la plus infâme Je saurais que toutes les beautés Qui sont à ma portée Ne me sont pas données Pour être courtisées et convoitées Mais pour véhiculer Entre les héritiers de la terre Le fluide de l'amitié Qui doit rafraîchir les coeurs Et nous réveiller ainsi De notre morale léthargie Et entre toutes Mon choix irait à une femme Pour tous mes jours et toutes mes nuits Et faire pousser de beaux enfants Pour les aimer Toujours davantage et jamais assez! Femme, Le récit de la Genèse Qui veut que tu sois tirée de l'homme Exalte notre merveilleuse unité Dans nos évidentes différences Et cette destinée de nous entre aider Et d'unifier nos coordonnées Pour conduire notre monde A son heureuse apogée! Quand Dieu donna à l'homme Le pouvoir et les facultés nécessaires Pour dominer, gérer et faire fructifier Tout ce qui est chair Tout ce qui est vert Tout ce qui est terre Et tout ce qui est mer Cette vocation matérielle Mais pleine de noblesse L'empêchait d'exploiter Dans toutes leurs richesses Les dons intérieurs qui lui étaient prodigués Son être intime, bridé par sa vocation première Ne pouvait s'épanouir à part entière Pour compenser cette impuissance Et combler cette impuissance Il s'est mis à chercher Parmi les êtres qui possédaient Des yeux pour voir Un orifice pour boire Un coeur qui battait Et des membres qui remuaient Il n'a trouvé heureusement pour toi Aucun d'entre eux Qui répondait à ses voeux Il s'est senti seul Dieu, alors L'a fait rentrer dans un profond sommeil Comme s'il s'agissait D'une première intervention chirurgicale Dont le but ne fut pas de corriger Ou de lui enlever Quelque chose de nuisible ou de nocif Mais de faire éclore dans toute sa magnificence La partie de son être qu'il cherchait, toi La femme! Ma chère Eve Ta naissance Explique ton essence Tu es à l'homme ce que le noyau est au fruit Et ta silhouette extérieure N'est que la signature De ta richesse intérieure Richesse, il vrai Qui peut être utilisée à des indignes fins: C'est avec ce qu'on a de plus beau en soi Qu'on peut accomplir les pires laideurs C'est une question de choix! Le premier livre de la Bible, dans son éloquence Semble donner la main à notre sceptique science Quand cette dernière veut justifier ta provenance Tes caractères héréditaires Essentiellement tes hétérochromosomes "XX" Se retrouvent chez ton partenaire Qui lui, a un élément que tu ne peux posséder Ses hétérochromosomes étant "XY" C'est lui qui décide de donner à la terre Soit une petite soeur, soit un petit frère De plus, le naturel de l'homme est de te conquérir Et de te posséder pour se sentir entier Alors que chez toi Ton élan instinctif est de te donner Comme si tu ne t'appartiens pas Et que tu dois t'offrir Pour réaliser ta plénitude Ta vocation intérieure explique pourquoi Quand ton labeur réclame de ton être Une dépense musclo- squelettique importante Tu as tendance à te viriliser Quand au contraire, chez l'homme C'est l'apport émotionnel et sentimental Qui prédomine Il a tendance à s'efféminer A moins d'une sublimation de ses inclinations Pour rétablir l'équilibre Ces considérations prouvent Que Dieu a créé l'homme et la femme Délibérément et séparément Pour édifier le couple Et faire de l'hétérosexualité Une loi divine avant d'être naturellement humaine Femme, Ne t'es-tu jamais demandé Pourquoi l'ex-prince de lumière A fait choix de toi la première Pour poser l'acte du premier péché Et faire chuter l'humanité? Je sais! L'on t'a toujours condamnée Pour cette faiblesse Qui a entraîné l'homme Dans la détresse Et si je te dis, moi je pense Que c'est ton intérieure puissance Qui était la cible convoitées Et le malin Le savait bien Ta faute qui a été gentiment symbolisée Par la cueillette d'une pomme et de sa dégustation Est le péché des privilégiés spirituels: Il faut nourrir l'ambition d'avoir ses yeux C'est cette autosuffisance qui est l'ombre fidèle De tout être qui côtoie la perfection Ainsi, la plus grande victoire du leader spirituel C'est la transformation De l'orgueil qui le hante En humilité triomphante C'est dans cette humilité que tu as pris ta revanche Il y a deux mille ans Par le biais de cette jeune femme Bénie entre toutes Qui est le seul être humain à mettre au monde Un homme qui était Dieu Cette femme, c'est Marie La "Gratia Plena" Femme, Pendant longtemps nous avons vécu Avec cette conception erronée de ta personnalité Faisant de toi presque exclusivement Un être de parure, de plaisir et de reproduction Un esprit célèbre t'a même identifiée Comme un simple "repos du guerrier" Cette ignorance des valeurs intrinsèques Des descendantes d'Eve Et l'esprit dictateur De ceux d'Adam Conduisent notre monde progressivement Vers une société fade majorité de femmes Continent à ruminer que leur vraie libération Est dans la poursuite du chemin Parcouru par l'homme Tu parles assez D'affranchissement social Tu transpires trop Pour ton indépendance économique Ne gaspille pas ton énergie Et te donner tant de soucis Pour un privilège presque acquis L'électronique, la robotique, l'iformatique T'ont condamnée à l'émancipation Femme, Il est vrai que pour l'homme Sa vocation originelle est en partie une réusiite Il domine sans contestation les autres créatures Il maîtrise manifestement les forces naturelles Qui pouvaient entraver sa marche ascensionnelle Il recule incessamment Notre horizon sur l'univers Et façonne notre globe en vrai maître d'art Mais si nous pénétrons Dans le tréfonds des choses Nous constaterons Que tout pour lui n'est pas aussi rose Son culte des biens périssables Et sa stratégie de dominer ses semblables Par la force et la peur Jusqu'à transformer notre planète terre En énorme poudrière Signent son essoufflement moral Comme si la civilisation Qu'il s'est donné la peine de bâtir N'est autre qu'une peau de chagrin: Plus il gagne en technologie Plus son coeur se rétrécit Femmes, Femme d'aujourd'hui l'homme a besoin de toi Bien qu'il refuse de faire cet acte de foi Tu es en fait son lendemain Même s'il ne te dit rien Dans son inconscience Il attend dans l'impatience Ton aide intérieure Et maîtrise ainsi Son instinct destructeur Femmes, Je t'en supplie Ne singe pas ma virilité J'en suis jaloux! Ne me transfuse pas ta féminité C'est bien trop fou! Ne te dresse pas en face de mon nez Comme une frustrée Qui veut se venger Je ne t'ai rien volé Je t'ai même donné Peut-être pas assez! Et moi qui à ce difficile carrefour Attends ton salutaire secours Viens.

Dr Fresnel Larosilière
Par Dr Fresnel Larosilière
07 mars 2005 | Lecture : 8 min.
Imaginons que l'homme dans sa folie cynique Arrive à mettre au point une arme chimique Qui, disséminée dans l'atmosphère Extermine en quelques heures Tous les éléments femelles de la race humaine Sans provoquer la moindre injure Aux éléments mâles! L'humanité, alors, se verrait être destinée A s'éteindre lentement, mais sûrement Dans moins de cent ans L'Homme se retrouverait seul Comme au premier jour Cette fois dans le désert d'Eden Et l'écho de son appel A la recherche d'une compagne Ne sera plus entendu Son identité sexuell
CET ARTICLE EST RÉSERVÉ AUX INSCRITS

Inscrivez-vous gratuitement

Il vous reste 85% à découvrir. Inscrivez vous pour lire la suite de cet article.