Trente-six ans de pleurs pour bannir le racisme

Avec une rage contenue, Carine Michaud s'attaque au racisme primaire. Dans son roman témoignage, elle met en lumière, le sujet jusque-là, tabou, avec une pudeur douce amère. « Trente-six ans de pleurs, la petite Elise », titre évocateur, n'est autre que le sentiment de révolte de l'auteur qui a recouru au support écrit pour tenter de juguler, à défaut de bannir, le sous-racisme longtemps démonter par des thèses majeures. Frappée par le préjugé de couleurs, « véritable gangrène du tissu social haïtien », Carine Michaud a du rassembler tout ce qu'elle restait d'énergie pour conter les péripéties de la petite Elise, en réalité son histoire, dans un style simple, alerte et fort imagé. Les douleurs et les blessures de la petite Elise sont celles des dizaines de milliers d'autres. Interview-

Le Nouvelliste
Par Le Nouvelliste
10 févr. 2005 | Lecture : 3 min.
Le Nouvelliste : Trente-six ans de pleurs, est un récit qui trace le portrait familial, social, professionnel et spirituel de la petite Elise. Ce courage de femme décrié répond-t-il à un besoin particulier? Carline Michaud : En effet, ce roman répond à un grand besoin, celui de dénoncer un sujet qui est un peu tabou dans la communauté haïtienne. J'ai osé dire tout haut ce que les autres n'osent même pas dire. L. N : Vous voulez parler de la problématique du racisme cernée dans ce roman qui serait une histoire vraie ? C. M : Cela trai
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